Focus scientifique sur le TFA
TFA Kesoko?
Tout d’abord, l’eau potable est une préoccupation. En effet, les polluants éternels (PFAS) s’y trouvent, surtout, l’acide tri-fluoroacétique (TFA) qui inquiète les experts, c’est un résidu du pesticide flufénacet. Le plus préoccupant est que pour cette molécule aucune solution n’existe pour en venir à bout. Sa structure chimique le rend unique, le TFA est un « PFAS à chaîne courte ». Par conséquent, sa petite taille le rend extrêmement mobile.
Le TFA (Acide Trifluoroacétique) est qualifié d’indestructible en raison de sa structure chimique et de ses propriétés physico-chimiques extrêmes.
Voici les éléments scientifiques clés qui expliquent cette qualification :
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Structure de la famille des PFAS : Premièrement, le TFA appartient à la grande famille des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées). En effet, ces composés contiennent une liaison carbone-fluor (C-F). Or, cette liaison est la plus forte en chimie organique.
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Résistance Chimique et Thermique : De plus, cette liaison C-F requiert une énergie phénoménale pour être rompue. Par conséquent, le TFA résiste aux processus de dégradation habituels. C’est pourquoi il est insensible à la photolyse (lumière UV). Aussi, il résiste aux réactions chimiques courantes. Même des traitements thermiques extrêmes ne le détruisent pas facilement. De fait, il peut traverser les incinérateurs sans être altéré.
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Persistance dans l’Environnement : Ainsi, le TFA ne se dégrade pas naturellement. En outre, il n’est pas biodégradable par les micro-organismes. Clairement, il s’accumule donc dans l’environnement. Effectivement, il persiste dans les sols, l’air et surtout l’eau. Bref, cette persistance lui a valu le surnom de polluant éternel.
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Difficulté d’élimination (pour l’eau) : donc, le TFA est un PFAS à chaîne courte. Surtout, il est extrêmement soluble et mobile dans l’eau. Par conséquent, les techniques de filtration (charbon actif) sont efficaces sur les PFAS à chaines longues et très peu sur le TFA. Néanmoins, des procédés très coûteux comme l’osmose inverse peuvent être utilisés pour une solution partielle contre le TFA.
En résumé, le TFA est dit indestructible car la force de sa liaison carbone-fluor lui confère une résistance chimique et environnementale quasi totale face aux processus naturels et aux méthodes de traitement classiques.
Un cadre législatif?
Et pourtant, malgré cela, la France n’a pas de norme légale. Cependant, la valeur sanitaire indicative est fixée à . En comparaison, la cible recommandée est . De plus, un constat récent montre une contamination significative de l’eau potable en PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) en France (92% des eaux) et en Europe.(ANSES rapport décembre 25; hugodecrypte).
Ensuite, la directive européenne Directive 2020/2184 « eau potable » impose de mesurer, dès 2026, 20 PFAS dans l’eau destinée à la consommation.
Cependant, le TFA ne figure pas dans cette liste.
Par conséquent, les limites actuelles — 0,1 µg/L pour la somme des 20 PFAS, 0,5 µg/L pour le total PFAS — ne concernent pas explicitement le TFA.
Il sera intéressant de suivre quelle législation va aboutir? Quel sera le poids des lobbies (ceux défendant l’environnement face à ceux défendant l’agriculture, pesticides fluorés, rejets industriels)?
Impacts et solutions?
En outre, l’étude de 2025 est très claire. Ainsi, l’exposition chronique pose des risques, le TFA est un perturbateur endocrinien. De plus, des effets sur le foie sont redoutés. Mais aussi l’impact sur la fertilité est surveillé, sans oublier, le développement du fœtus qui suscite une alerte. Bref, la vigilance sanitaire est totale.
A ce jour, à notre échelle individuelle, peu de solution possible, seule l’osmose inversée propose une solution partielle pour se « débarrasser » du TFA. Toutefois, l’osmose inversée a ses limites:
- Une eau déminéralisée loin d’être idéale pour la santé (absence de minéraux)
- Un dispositif qui gaspille plus d’eau qu’il n’en filtre.
- Un débit d’eau trop faible pour une utilisation au quotidien.
- Un coût réel bien plus élevé qu’il n’y paraît.
Le scandale Perrier : contamination et filtre illégal
Initialement, le statut d’eau minérale naturelle est un gage de pureté. De plus, il interdit toute désinfection et filtration de la source. Effectivement, une eau minérale doit être micro-biologiquement saine. Or, la réalité chez Nestlé Waters était différente. Clairement, l’entreprise a dû utiliser des traitements illicites: des filtres au charbon actif (filtration) et UV (désinfection). Cependant, l’utilisation d’une microfiltration s’est révélée cruciale. Surtout, un filtre à (micron-mètre) qui était en place.
En effet, ce filtre masquait une source non conforme. Puisque l‘eau contenait des bactéries et virus. De fait, le filtre permet de retenir toutes les bactéries. Néanmoins, ce seuil est insuffisant. Scientifiquement, les virus mesurent typiquement entre et . Par conséquent, le risque viral n’était pas entièrement écarté et l’utilisation des lampes UV venaient compléter le dispositif. Dans l’eau dite « du robinet » c’est l’ajout de traitement à base de chlore qui joue ce rôle.
Ainsi, la non-conformité au cadre légal: violation au code de la santé, explique pourquoi les autorités ont ordonné le retrait du filtre. Cependant ce retrait de filtre a exposé l’entreprise et sa production a des nombreuses contaminations bactériologiques: dans les eaux embouteillées, au niveau du puits de forage et sur les lignes de production! Ces contaminations ont entrainé la destruction de millions de bouteilles entre 2024 et 2025.
A ce jour, Perrier poursuit une filtration à 0.45µ en dehors de tout cadre légal lié à son appellation « eau minérale naturelle ». Appellation impliquant non seulement une « pureté originelle de l’eau« , mais aussi « 12 analyses microbiologiques et physicochimiques mensuelles » (Arrêté 5 mars 2007, Annexe II – 2.2.7) sans contamination.
En somme
Le TFA agit comme un miroir chimique de notre époque : indestructible, omniprésent, incontrôlable.
Il met en lumière les limites d’un modèle de gestion de l’eau fondé sur le fait de remédier aux problémes plutôt que sur la prévention.
Tant que les rejets agricoles et industriels ne seront pas réduits à la source, tant que la régulation n’intégrera pas les PFAS à chaîne courte dans les seuils légaux, la contamination continuera de croître silencieusement, entraînant une exposition chronique de la population.
Ainsi, le TFA ne représente pas seulement un défi technique ; il interroge la responsabilité collective face à la protection du vivant.
Enfin, le scandale Perrier vient servir d’illustration emblématique : même une marque bâtie sur l’idée de pureté naturelle a recouru à des traitements interdits pour masquer la dégradation de sa ressource. Cet épisode ne concerne pas directement le TFA, mais il en dit long sur la fragilité du système de surveillance et sur l’écart entre le discours de transparence et la réalité des pratiques. Au passage, la qualité avérée des filtrations de 0.2µm sur les bactéries, la qualité de l’efficacité du charbon actif sur les PFAS (hors TFA) sont rappelées sans appel à travers ces deux réalités.
C’est désormais une question de choix politique et sociétal : préserver l’eau, ou s’habituer à la boire contaminée.
Solution pour une vie saine, durable et en toute liberté.
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